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L’élection pour la présidence de l’UMP, tout comme le congrès de Reims pour le PS à l’époque, montre bien une chose : les deux soi-disant grands partis français n’en sont pas.

De la même manière que la gauche est tiraillée entre ses composantes progressistes, écologistes et extrême, on voit bien aujourd’hui que la droite subit la même division.

Dans ces conditions, on voit bien les limites du b

i-partisme, de la concentration unique du pouvoir alternativement dans l’un ou l’autre de ces « partis ». Comment envisager que la droite comme la gauche peuvent alors se rassembler et proposer aux français des mesures et des changements pour nous redresser ? Quand je vois les regards et les attitudes des pro Copé et Fillon, il n’y a aucun doute sur la fracture durable qui va s’installer à l’UMP.

J’y vois enfin pour ma part la nécessité de changer enfin la donne politique en France, de redonner confiance en l’action politique, la vraie, à ceux qui silencieusement subissent et ne votent plus depuis longtemps.

Car oui, quelque chose est possible en dehors du couple droite-gauche, nonobstant tout ce qui est dit par les media ou le sentiment général. J’en suis d’autant plus convaincu que ça me paraît même la seule façon de réformer et rénover la France au 21eme siècle.


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François Bayrou a souvent eu une vision juste, un projet cohérent. Cela fondait notre indépendance, condition préalable pour faire de la politique autrement.
Il a eu un discours de vérité et de sincérité qui a été reconnu par l’opinion publique pendant la campagne présidentielle.

Mais 3 échecs successifs aux présidentielles, des européennes et régionales ratées, des municipales en demi teinte, ont vidé le Modem de sa substance. A cela s’ajoute le récent échec personnel de François Bayrou dans sa circonscription.

Comment alors qu’un fort élan était né lors du premier tour de la présidentielle 2007 a-t-on pu en arriver à un tel degré de délabrement de ce courant politique ?

En premier lieu, on peut citer le décalage entre le discours de la méthode de François Bayrou (parler à l’intelligence des gens, élever le débat public, rassembler, etc.) et la façon tout à fait contraire dont le parti MoDem est géré, le peu d’intérêt pour les militants, le mépris ou l’indifférence à l’égard des cadres locaux et des Mouvements Départementaux.

Sur le plan de la ligne politique, force est de constater que le parti est coupé en trois entre les sensibilités de gauche ayant appelé à voter Hollande, celles de droite ayant appelé à voter Sarkozy et ceux fidèles à l’indépendance n’ayant rien exprimé. Comment remporter des sièges dans cette configuration, quels électeurs se tourneront vers un tel manque de cohérence ? Alors que l’émergence d’une 3eme force politique indépendante des deux courants majoritaires et sempiternels en France était le mot d’ordre en 2007, cette ligne volait en éclat à peine un an plus tard aux élections municipales, où les différents MoDem locaux, avec l’aval du national, s’alliaient qui avec la droite à Bordeaux, qui avec la gauche à Lille etc… A noter qu’à Lyon la liste représentant le MoDem aux dernières municipales eut toutes les difficultés du monde à pouvoir exister, alors qu’elle représentait seule la ligne d’indépendance voulue en 2007 dans la 3eme ville de France.

Le MoDem avait, déjà, perdu sa force, sa crédibilité et s’en suivirent des régionales et des européennes en conséquence, avec une désaffection croissante pour un parti dont plus personne ne pouvait dire ce qu’il représentait vraiment. Le score récent des présidentielles (9.1%) n’est ni vraiment bon, ni vraiment mauvais. Comme un signe qu’il reste dans le pays des citoyens qui veulent changer certaines choses, maisdont les rangs se sont clairsemés à l’image d’un parti dont l’image reste floue.

François Bayrou doit faire un dernier geste envers le courant politique dont il a été l’héritier et qu’il a parfois bien seul porté à bout de bras : il doit passer la main.

Non pas à d’autres “figures” comme Jean-Louis  Borloo ou Hervé Morin, les petits chefs nostalgiques de l’UDF accrochés envers et contre tout à la droite.

Il doit passer le flambeau non pas à une personne mais à une nouvelle génération de personnes : enseignants, chercheurs, techniciens, artistes, entrepreneurs, scientifiques, communiquants. Changer la politique c’est avant tout changer les hommes qui la font.

Le MoDem doit être profondément repensé. Non plus au centre mais au delà des clivages traditionnels. Pas seulement modéré (qui laisse à penser à une certaine inaction) mais équilibré et s’inscrivant pleinement dans l’action militante, dans les idées originales, hors de toute idéologie si ce n’est celle du bon sens et d’un rapport réaliste aux ressources financières et naturelles.

Le dernier geste de Bayrou, passer le flambeau, ne nécessite pas son retrait. Qu’il reste auprès de cette famille, qu’il la conseille et l’éclaire. Mais il ne peut plus la diriger eu égard aux echecs électoraux et l’incapacité à avoir fédéré un parti stable et cohérent.

Cette nouvelle page, il peut la tourner avec nous et nous laisser l’écrire dans la perspective réelle et sensée qu’il a tracé.

Benjamin Yoris
Conseiller national MoDem pour le Rhône
06 63 15 25 29
byoris@gmail.com


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Ci-dessous, un texte de Lyon Modérés.

François Bayrou annonçait hier son choix personnel pour le 6 mai. C’est un choix autant moral que politique. Il fait ainsi celui de l’alternance qui entérine l’expression très majoritaire des français lors du 1er tour. Surtout il prépare l’alternative que son projet proposait.
Il n’échappe à personne que François Bayrou ne donne pas de blanc seing à François Hollande sur son projet. Il n’est pas davantage convaincu aujourd’hui qu’il ne l’était hier par l’approche du PS sur le modèle économique et social français, le rôle de l’Etat, l’absence de réforme de l’école ou la vision européenne. Seule la volonté afficher d’une modernisation de la démocratie, de la moralisation de la vie politique ouvre un espace de consensus dans les prochains mois. Elle serait éminemment bénéfique à notre démocratie.
Ce choix est cohérent avec la volonté fondatrice du Mouvement Démocrate de bouger les lignes. De nombreux partisans de la ligne d’indépendance aurait préféré qu’il soit assorti d’un pacte de gouvernance ou d’un accord de fond, ce qui n’a pas été possible. Ce qui explique aussi que François Bayrou ne donne pas de consigne de vote et, conformément à l’approche modérée et raisonnable qui doit prédominer dans notre façon de faire de la politique, il respecte les convictions de chacun et la volonté de nombre de membres du Conseil national et de militants de voter blanc dimanche.

Le 22 avril aurait pu mettre un terme à la volonté de bâtir un pôle démocrate, centriste, modéré indépendant.

Le choix de François Bayrou offre un avenir à cette ambition.

 

Lyon Modérés

http://www.lyonmoderes.fr/


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Puisqu’il est encore temps … je vous présente tous mes voeux personnels pour 2012. Surtout des voeux d’épanouissement dans vos vies, vos actions, vos familles. Je vous souhaite d’avoir ce sentiment si fort d’avoir participé à quelque chose de plus grand, qui nous dépasse, et qui apporte aux autres plus qu’on aurait imaginé. A tous les niveaux, famille, association, dans votre travail. Il n’est pas de meilleur épanouissement que celui d’avoir réussi à se mettre au service des autres.

Collectivement, je souhaite que 2012 soit une année qui compte, et non pas, comme ce fut le cas auparavant, une année comme les autres.

Face à la dette de notre pays, à ses multiples déficits, à son commerce extérieur, terrible hémorragie d’emplois comme l’attestent les récents chiffres, face à un monde de plus en plus intransigeant, je souhaite que nous prenions tous conscience de l’enjeu de l’éléction qui s’approche.

Les solutions, les mesures qui ont été discutées, proposées, et souvent galvaudées au cours des dernières décennies ne peuvent pas nous sortir de la situation actuelle aujourd’hui. Ce dont notre pays a besoin va au delà des mesures, au delà du catalogue de remèdes à financer.

Nous avons besoin de changer notre façon de voir et de faire la politique. Nous avons besoin de créer, au moins une fois, une majorité nouvelle. Nous avons besoin d’être tous acteurs de notre vie collective, de notre destin en tant que nation. Et cela passe nécessairement par un renouvellement sans précédent de la classe politique française.

La notion de gouvernement d’union nationale est une expression un peu pompeuse pour désigner quelque chose de simple et raisonnable. Il s’agit de confier la réflexion et l’action de notre pays à des personnes nouvelles, compétentes dans leur domaine, sans parti pris ni doctrine pré-établis. Il s’agit pour chacun d’entre nous de dire que notre voix compte, et que la gouvernance de notre pays n’est pas une tâche si compliquée ou si peu attirante qu’on doive la laisser à des professionnels de la politique.

Les professionnels de la politique ont échoué. Ils nous ont menés là où nous nous trouvons. A des niveaux de chômage record, à une fragilisation extrême de nos PME, à un endettement vertigineux dont il est difficile de mesurer intuitivement le niveau abyssal. Mais surtout, à un tel niveau de désintéressement de la politique par le peuple, qu’il leur assure une constante ré-éléction. Ce dernier point n’est pas le moins important, car lorsque seulement 25% de la population entière d’un pays élit en définitive son dirigeant principal, et quand ce dirigeant est issu de deux camps s’affrontant perpetuellement , faisant et défaisant ce qu’a fait le précédent, comment peut-ont espérer raisonnablement progresser et améliorer la situation ?

On m’a souvent dit que la Veme République ne pouvait fonctionner que par le bi-partisme. Je n’en crois rien. Ce qui m’interesse c’est moins ce pour quoi ont été faites les choses, que ce qu’elle peuvent faire en réalité. La Veme République exige une  majorité au parlement et au sénat. Soit. Et au nom de quoi cette majorité devrait-elle être issue d’un bloc parmi deux ?

Si pour certains le changement c’est maintenant, alors autant obtenir le véritable changement. Celui d’une majorité nouvelle, issue non seulement de personnes politiques mais aussi de personne comme on dit de la société civile, d’experts dans les domaines économiques, sociologiques, écologiques, de l’éducation, de la science et de la recherche, de la sécurité. Cela a été essayé auparavant ? Pas avec assez de conviction, ou bien à des postes vitrines, « pour faire comme ».

Quel mal, quel problème y-a-t-il à aller chercher dans notre pays et dans tous les domaines des personnes qui ne sont pas des politiciens depuis des décennies pour s’occuper de la France ? Sans dénigrer l’engagement de longue date d’hommes et de femmes politiques, dont les plus nombreux ne sont pas dans les media mais sur le terrain, n’est-il pas envisageable d’avoir un gouvernement doublement expérimenté à la fois dans le domaine politique au sens propre et dans les différents domaines à gouverner ? Cela paraît-il si fou, à l’heure où ce qui l’est véritablement c’est notre dérive ?

La France, pays des Lumières, pays des droits de l’homme, modèle dans l’Histoire de tant de progrès, la France ne peut-elle pas une fois encore montrer une nouvelle voie ? Celle qui dépasse les clivages habituels pour unir son peuple dans une volonté commune de s’en sortir.

Le gouvernement actuel n’a que très tardivement pris la mesure de notre situation, et improvisé des mesures d’austérité pour tenter de créer l’illusion qu’il a bien géré la crise.
Celui qui nous est présenté comme l’alternative la plus crédible dans les sondages a récement affiché un train de mesures qui s’il n’est pas dénué de tout avantage (la volonté de justice fiscale en est un)  a le terrible défaut de n’être pas réalisable. La lucidité, c’est d’être lucide jusqu’au bout et non pas d’annoncer qu’on ne pourra pas tout faire, pour proposer ensuite de tout faire !

Ce dont nous avons collectivement besoin c’est d’un changement radical de méthode, de façon de penser, d’une véritable obsession du produire en France pour retrouver la seule solution à notre crise : recréer des emplois chez nous. Et cela ne se fera pas sans que notre éducation retrouve une qualité telle qu’on abandonne pas des enfants ne sachant pas lire, des étudiants avec des diplômes vides de sens ou sans possibilité réelle d’un emploi.

Ca passe par une vaste consultation, un immense débat d’enjeu national avec tous les concernés, secteur par secteur. Un vrai débat où la décision n’est pas prise à l’avance par celui qui le propose, au nom de telle ou telle idéologie ou pour flatter telle catégorie d’électeurs. A celles et ceux qui réclament du concret, de l’action, tout de suite, maintenant, je leur réponds clairement que ce n’est pas la bonne méthode. Que la navigation à vue nous a montré ses limites.

Dans notre état d’urgence nous avons encore le temps, certes compté, de nous poser les bonnes questions, de nous fixer des objectifs et de trouver ensemble les moyens pour les atteindre. Cela passera notamment par aborder, sans tabou, sans préjugé et sans procès d’intention, la question du droit du travail en France. Sujet qui dès qu’il est abordé provoque la foudre des syndicats y voyant là l’occasion de détruire la condition salariale. Il faudra avoir un autre type de comportement car à force de mettre les partenaires sociaux autour de tables rondes pour justement tourner en rond, on a certainement oublié de trouver le chemin, qui existe, afin de trouver l’intérêt commun entre celui qui emploi et celui qui est employé. Pour que chacun y trouve son compte.

Il faudra aussi remettre en cause l’orthodoxie de la sainte Education Nationale qui exige la même façon d’instruire partout et pour tout le monde, en changeant cette même façon pratiquement tous les deux ans ! Nos professeurs ont du talent, ils ont des idées, des méthodes, des astuces pour adapter la transmission du savoir à ceux qui doivent le recevoir. Ce n’est pas qu’une question de moyens, une questions de gros sous. C’est une question de faire différemment et cette question mérite d’être posée.

Il faudra enfin revoir le contrat entre nos élus et les citoyens :  le non cumul voire un nombre de mandats limités, l’indépendance de la Justice dans les affaires (qui ne coûte pas un sou au pays, il suffit de laisser faire la justice !), le pluralisme à l’assemblée et dans les différentes collectivités. Tous ces points sonnent comme des évidences et sont pourtant les Arlésiennes de notre vie publique depuis des années.

Nous avons réellement le pouvoir de changer cela. Ce pouvoir nous ne l’avons que tous les 5 ans. Et de 5 ans en 5 ans, les choses ne se sont pas améliorées jusqu’à présent.

Mon souhait pour 2012, c’est que chacun y pense. Résolument.

Bonne année 2012.

 

Demain est un autre jour.