Bon.
Après avoir relu les programmes de messieurs Sarkozy et Hollande, rayé tout ce que j’y trouvais de négatif, laissé ce que je trouvais de plus intéressant, une décision s’impose à moi.
Je vote blanc.
Il n’est pas question pour moi au nom de barrer la route d’un président condescendant qui a aggravé notre dette de 500 milliards d’euros supplémentaires (certes en se prenant la crise dans la tronche, qu’aurait fait Royal ?), que je vote et appelle à faire voter Hollande (vous faites bien ce que vous voulez) dont le programme m’apparaît au mieux comme douteux, au pire comme irréaliste vues les dépenses à engager et les perspectives très optimistes de croissance sur lesquelles il s’appuie.
Aujourd’hui même, l’Espagne est obligée de trouver 10 milliards d’euros supplémentaires dans son budget et coupe dans la santé et l’éducation. Aujourd’hui même, l’Italie est obligée d’emprunter 3.5 milliards d’euros à des taux qui montent en flêche. Aujourd’hui enfin, les Pays Bas s’inquiètent, le gouvernement démissione sur fond de perte de leur triple A. (Vous pouvez vérifier c’est dans l’actualité du jour). Et Hollande veut augmenter le nombre de fonctionnaires et la prime de rentrée scolaire ? La crise des dettes nationales s’arrêterait-elle aux frontières comme le nuage de Tchernobyl ?
Il est donc hors de question pour moi d’inciter à voter Hollande.
Je voterai donc blanc et retrousserai mes manches pour retrouver un boulot ou remonter une entreprise, cesser de coûter à la collectivité en percevant le chômage, gagner de l’argent pour faire marcher les sociétés autour de moi (on a besoin d’installer de nouveaux radiateurs chez moi et une pompe à chaleur si possible, voilà qui fera bosser et rentrer des charges).
Le vote blanc est aussi légitime que n’importe quel autre choix. Quand on souhaite exprimer qu’aucun des choix qui nous est proposé n’apparaît comme bon, c’est aussi responsable que d’en choisir un. J’en ai soupé des « voter blanc c’est voter Sarkozy ».
Voter blanc, c’est voter blanc.