10 avril 2012
Je propose une autre lecture des sondages ce matin :
-29% pour le pouvoir en place qui a échoué sur l’emploi, creusé le déficit de 500 milliards supplémentaires et fait l’objet de soupçons sur les campagnes précédentes.
– 28,5% pour l’opposition sempiternelle qui propose de créer des dizaines de milliers d’emplois publics et dépenser comme si la crise n’existait pas.
– Environ 30% pour ceux qui veulent fermer nos frontières aux étrangers ou aux produits étrangers, sortir de l’Europe et de l’Euro.
– Moins de 10% pour ceux qui voient la vérité des comptes publics en face, veulent réduire nos dépenses et retrouver une industrie créatrice d’emploi.
– Et enfin moins de 2% pour ceux qui défendent l’écologie et un modèle de société non basé sur la croissance.
Nous sommes en 2012.
Et c’est de la France dont je parle.
Demain est un autre jour.
avril 14th, 2012 at 16 h 16 min
tu a mal cadré ton texte. Nous proposons non pas de créer des dizaines de milliers d’emplois mais de les répartir autrement avec par exemple de nouveaux postes dans l’éducation. C’est utile quand on voit l’état de l’école en France. Nouveaux moyens et nouvelles pédagogies. Cela n’empêchera pas, en dialogue avec les partenaires sociaux, de faire des économies ailleurs.Sans compter qu’une population mieux éduquée c’est à terme moins de coûts.
avril 14th, 2012 at 17 h 18 min
Merci pour le comm Romain et pour avoir soulevé le bug.
Sur le fond, j’ai lu quelque part (je vais essayer de trouver où) que 60.000 postes d’enseignants en plus, cela correspondait en moyenne sur une ville comptant 8 établissements scolaires 3 professeurs supplémentaires. C’est certes une moyenne, mais je crois que c’est assez représentatif de l’inefficacité de la mesure par rapport au coût engendré (salaires des nouveaux fonctionnaires sur le mandat, et bien entendu au delà, y compris leur retraite, donc au final bien plus que le chiffrage proposé).
Nous proposons de remettre à plat beaucoup de choses, de sacraliser les dépenses de l’Education Nationale pendant le prochain mandat et de réorganiser, auditer, optimiser pour dégager des économies.
De plus, il se trouve que j’ai beaucoup d’enseignants autour de moi (ma compagne notamment). Ils ne sont pas persuadés que tout est une question de moyens, même si leur revendication première est bien une augmentation de leur traitement.
Cordialement
avril 16th, 2012 at 6 h 17 min
La crise actuelle est bancaire bien que l’état soit bien en déficit sur certains postes de dépense. Je dirais même que c’est une crise de banques centrales puisque ce sont elles qui ont le pouvoir de faire enfler les bulles monétaires.
A mon sens Toutes les entreprises ne sont pas faites pour être rentables financièrement. Je parle de l’éducation, des grands transports entre les villes et de la santé (j’en oublie). Leur rentabilité est indirecte par exemple : en augmentant le niveau qualification de la population et en la gardant en bonne santé et donc capable de travailler.
Je suis d’accord sur l’optimisation car les surcoûts sont certainement dus à des problèmes structurels de la grosse machine qu’est l’état.
La croissance 0 je n’y crois simplement parce que nous sommes très nombreux sur cette terre. Cependant Il faudrait une croissance qui préserve un capital nature donc renouvelable.
Tout ca, ca me rappelle un film : soleil vert.
avril 20th, 2012 at 21 h 31 min
Bonjour Ben,
La question de l’enseignement public est loin d’être facilement résolue, mais il est certain qu’on ne peut pas envisager d’augmenter les heures de présence en classe et les nombre d’élèves par classe, et prendre à la légère la situation particulière de la ZEP.
Pour ma part ma femme est professeur au collège et je travaille dans une structure régionale pour l’éducation des jeunes aux sciences, donc pour résumer, collégiens et élèves du primaire sont notre tasse de thé quotidienne.
Les 3 problèmes majeurs dans l’enseignement sont:
1/ Les classes surchargées
2/ Le système de filière
3/ Les classes multi niveau
4/ Surcharge administrative (évaluation)
1/ n’est résoluble sans augmenter ni réduire le nombre de prof ou d’heures de cours qu’en diminuant le nombres d’heures par enfant (selon le modèle allemand ou anglais?)
2/ est le point le plus faible, avec une filière générale « royale » et une filière professionnelle « poubelle. » Beaucoup trop de gosses au collège qui attendent péniblement la troisième pour en partir. L’une des clés de la solution serait d’enfin avoir confiance dans le choix de l’enfant, qui sait souvent mieux que quiconque ce qu’il veut ou ne veux pas.
3/ Un vrai casse-tête pour faire un enseignement cohérent, conséquence directe du manque de prof, notamment dans le primaire.
4/ Problème lié à l’excuse des 18h de cours du prof, laissant dans le doute l’utilité du temps restant. En plus des cours, les profs se doivent d’évaluer les items du socles commun et, pour les profs de langues, ceux du port-folio des langues (qui fait double emploi avec le premier)
Réunions, formations, etc. se multiplient et s’ajoutent aux reste (conseils, réunions semestrielles, etc.)
Il faudrait faire pointer les profs, ou au moins faire valider un emploi du temps officiel.