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Tranquillement démocrate.

L’élection pour la présidence de l’UMP, tout comme le congrès de Reims pour le PS à l’époque, montre bien une chose : les deux soi-disant grands partis français n’en sont pas.

De la même manière que la gauche est tiraillée entre ses composantes progressistes, écologistes et extrême, on voit bien aujourd’hui que la droite subit la même division.

Dans ces conditions, on voit bien les limites du b

i-partisme, de la concentration unique du pouvoir alternativement dans l’un ou l’autre de ces « partis ». Comment envisager que la droite comme la gauche peuvent alors se rassembler et proposer aux français des mesures et des changements pour nous redresser ? Quand je vois les regards et les attitudes des pro Copé et Fillon, il n’y a aucun doute sur la fracture durable qui va s’installer à l’UMP.

J’y vois enfin pour ma part la nécessité de changer enfin la donne politique en France, de redonner confiance en l’action politique, la vraie, à ceux qui silencieusement subissent et ne votent plus depuis longtemps.

Car oui, quelque chose est possible en dehors du couple droite-gauche, nonobstant tout ce qui est dit par les media ou le sentiment général. J’en suis d’autant plus convaincu que ça me paraît même la seule façon de réformer et rénover la France au 21eme siècle.

François Bayrou a souvent eu une vision juste, un projet cohérent. Cela fondait notre indépendance, condition préalable pour faire de la politique autrement.
Il a eu un discours de vérité et de sincérité qui a été reconnu par l’opinion publique pendant la campagne présidentielle.

Mais 3 échecs successifs aux présidentielles, des européennes et régionales ratées, des municipales en demi teinte, ont vidé le Modem de sa substance. A cela s’ajoute le récent échec personnel de François Bayrou dans sa circonscription.

Comment alors qu’un fort élan était né lors du premier tour de la présidentielle 2007 a-t-on pu en arriver à un tel degré de délabrement de ce courant politique ?

En premier lieu, on peut citer le décalage entre le discours de la méthode de François Bayrou (parler à l’intelligence des gens, élever le débat public, rassembler, etc.) et la façon tout à fait contraire dont le parti MoDem est géré, le peu d’intérêt pour les militants, le mépris ou l’indifférence à l’égard des cadres locaux et des Mouvements Départementaux.

Sur le plan de la ligne politique, force est de constater que le parti est coupé en trois entre les sensibilités de gauche ayant appelé à voter Hollande, celles de droite ayant appelé à voter Sarkozy et ceux fidèles à l’indépendance n’ayant rien exprimé. Comment remporter des sièges dans cette configuration, quels électeurs se tourneront vers un tel manque de cohérence ? Alors que l’émergence d’une 3eme force politique indépendante des deux courants majoritaires et sempiternels en France était le mot d’ordre en 2007, cette ligne volait en éclat à peine un an plus tard aux élections municipales, où les différents MoDem locaux, avec l’aval du national, s’alliaient qui avec la droite à Bordeaux, qui avec la gauche à Lille etc… A noter qu’à Lyon la liste représentant le MoDem aux dernières municipales eut toutes les difficultés du monde à pouvoir exister, alors qu’elle représentait seule la ligne d’indépendance voulue en 2007 dans la 3eme ville de France.

Le MoDem avait, déjà, perdu sa force, sa crédibilité et s’en suivirent des régionales et des européennes en conséquence, avec une désaffection croissante pour un parti dont plus personne ne pouvait dire ce qu’il représentait vraiment. Le score récent des présidentielles (9.1%) n’est ni vraiment bon, ni vraiment mauvais. Comme un signe qu’il reste dans le pays des citoyens qui veulent changer certaines choses, maisdont les rangs se sont clairsemés à l’image d’un parti dont l’image reste floue.

François Bayrou doit faire un dernier geste envers le courant politique dont il a été l’héritier et qu’il a parfois bien seul porté à bout de bras : il doit passer la main.

Non pas à d’autres “figures” comme Jean-Louis  Borloo ou Hervé Morin, les petits chefs nostalgiques de l’UDF accrochés envers et contre tout à la droite.

Il doit passer le flambeau non pas à une personne mais à une nouvelle génération de personnes : enseignants, chercheurs, techniciens, artistes, entrepreneurs, scientifiques, communiquants. Changer la politique c’est avant tout changer les hommes qui la font.

Le MoDem doit être profondément repensé. Non plus au centre mais au delà des clivages traditionnels. Pas seulement modéré (qui laisse à penser à une certaine inaction) mais équilibré et s’inscrivant pleinement dans l’action militante, dans les idées originales, hors de toute idéologie si ce n’est celle du bon sens et d’un rapport réaliste aux ressources financières et naturelles.

Le dernier geste de Bayrou, passer le flambeau, ne nécessite pas son retrait. Qu’il reste auprès de cette famille, qu’il la conseille et l’éclaire. Mais il ne peut plus la diriger eu égard aux echecs électoraux et l’incapacité à avoir fédéré un parti stable et cohérent.

Cette nouvelle page, il peut la tourner avec nous et nous laisser l’écrire dans la perspective réelle et sensée qu’il a tracé.

Benjamin Yoris
Conseiller national MoDem pour le Rhône
06 63 15 25 29
byoris@gmail.com

Ci-dessous, un texte de Lyon Modérés.

François Bayrou annonçait hier son choix personnel pour le 6 mai. C’est un choix autant moral que politique. Il fait ainsi celui de l’alternance qui entérine l’expression très majoritaire des français lors du 1er tour. Surtout il prépare l’alternative que son projet proposait.
Il n’échappe à personne que François Bayrou ne donne pas de blanc seing à François Hollande sur son projet. Il n’est pas davantage convaincu aujourd’hui qu’il ne l’était hier par l’approche du PS sur le modèle économique et social français, le rôle de l’Etat, l’absence de réforme de l’école ou la vision européenne. Seule la volonté afficher d’une modernisation de la démocratie, de la moralisation de la vie politique ouvre un espace de consensus dans les prochains mois. Elle serait éminemment bénéfique à notre démocratie.
Ce choix est cohérent avec la volonté fondatrice du Mouvement Démocrate de bouger les lignes. De nombreux partisans de la ligne d’indépendance aurait préféré qu’il soit assorti d’un pacte de gouvernance ou d’un accord de fond, ce qui n’a pas été possible. Ce qui explique aussi que François Bayrou ne donne pas de consigne de vote et, conformément à l’approche modérée et raisonnable qui doit prédominer dans notre façon de faire de la politique, il respecte les convictions de chacun et la volonté de nombre de membres du Conseil national et de militants de voter blanc dimanche.

Le 22 avril aurait pu mettre un terme à la volonté de bâtir un pôle démocrate, centriste, modéré indépendant.

Le choix de François Bayrou offre un avenir à cette ambition.

 

Lyon Modérés

http://www.lyonmoderes.fr/

Bayrou a fait un choix, personnel.

Il reconnaît qu’au sein du MoDem il y a des sensibilités, diverses.
Enfin, ai-je envie de dire. Des sensibilités plutôt à gauche, plutôt à droite et aussi au centre.

Mon choix personnel n’est pas une posture, c’est un choix aussi légitime et réfléchi que d’autres. Les errements de l’un ne rendent pas ceux de l’autre moins importants.

Je voterai blanc parce que j’ai le sentiment que c’est le meilleur choix eu égard à ce qui nous est proposé. Malheureusement, 30 ans de bipartisme et de dérives de la vie politique font en sorte que ce vote n’est pas pris en compte. Et ce n’est toujours pas une raison pour moi de choisir l’un ou l’autre des projets dont j’estime qu’ils ne seront pas en mesure d’être utiles à la France.

Voter blanc, c’est voter blanc. Ce n’est pas ne pas choisir. Ne pas choisir c’est ne pas aller voter.

Et moi aussi, personnellement j’ai choisi.


		
	

Bon.
Après avoir relu les programmes de messieurs Sarkozy et Hollande, rayé tout ce que j’y trouvais de négatif, laissé ce que je trouvais de plus intéressant, une décision s’impose à moi.

Je vote blanc.

Il n’est pas question pour moi au nom de barrer la route d’un président condescendant qui a aggravé notre dette de 500 milliards d’euros supplémentaires (certes en se prenant la crise dans la tronche, qu’aurait fait Royal ?), que je vote et appelle à faire voter Hollande (vous faites bien ce que vous voulez) dont le programme m’apparaît au mieux comme douteux, au pire comme irréaliste vues les dépenses à engager et les perspectives très optimistes de croissance sur lesquelles il s’appuie.

Aujourd’hui même, l’Espagne est obligée de trouver 10 milliards d’euros supplémentaires dans son budget et coupe dans la santé et l’éducation. Aujourd’hui même, l’Italie est obligée d’emprunter 3.5 milliards d’euros à des taux qui montent en flêche. Aujourd’hui enfin, les Pays Bas s’inquiètent, le gouvernement démissione sur fond de perte de leur triple A. (Vous pouvez vérifier c’est dans l’actualité du jour). Et Hollande veut augmenter le nombre de fonctionnaires et la prime de rentrée scolaire ? La crise des dettes nationales s’arrêterait-elle aux frontières comme le nuage de Tchernobyl ?

Il est donc hors de question pour moi d’inciter à voter Hollande.

Je voterai donc blanc et retrousserai mes manches pour retrouver un boulot ou remonter une entreprise, cesser de coûter à la collectivité en percevant le chômage, gagner de l’argent pour faire marcher les sociétés autour de moi (on a besoin d’installer de nouveaux radiateurs chez moi et une pompe à chaleur si possible, voilà qui fera bosser et rentrer des charges).

Le vote blanc est aussi légitime que n’importe quel autre choix. Quand on souhaite exprimer qu’aucun des choix qui nous est proposé n’apparaît comme bon, c’est aussi responsable que d’en choisir un. J’en ai soupé des « voter blanc c’est voter Sarkozy ».

Voter blanc, c’est voter blanc.

 

Je propose une autre lecture des sondages ce matin :

-29% pour le pouvoir en place qui a échoué sur l’emploi, creusé le déficit de 500 milliards supplémentaires et fait l’objet de soupçons sur les campagnes précédentes.

– 28,5% pour l’opposition sempiternelle qui propose de créer des dizaines de milliers d’emplois publics et dépenser comme si la crise n’existait pas.

– Environ 30% pour ceux qui veulent fermer nos frontières aux étrangers ou aux produits étrangers, sortir de l’Europe et de l’Euro.

– Moins de 10% pour ceux qui voient la vérité des comptes publics en face, veulent réduire nos dépenses et retrouver une industrie créatrice d’emploi.

– Et enfin moins de 2% pour ceux qui défendent l’écologie et un modèle de société non basé sur la croissance.

Nous sommes en 2012.

Et c’est de la France dont je parle.

Demain est un autre jour.

Si vous vous souvenez de la mythologie grecque, ou si vous vous rapellez comme moi très bien la série Ulysse 31, vous savez à quelle peine absurde était condamné Sisyphe pour avoir osé défier les dieux. Le pauvre homme devait, à bout de bras, remonter le long d’une pente un lourd rocher, qui, immanquablement, retombait une fois le sommet presqu’atteint. Et ainsi de suite, pour l’éternité.

Je crains que notre pauvre pays ne soit dans la même situation démocratique.

Tout part d’un épisode, quasi rituel, de chacune des précédentes élections présidentielles : la soit disante difficulté pour le Front National à atteindre les 500 signatures. C’en est presqu’un slogan de campagne tellement la mécanique est rodée. Au final, le candidat Le Pen a les 500 sésames et peut se présenter. Au final, et à une exception près, le pays doit faire le sempiternel choix entre la droite et la gauche. Et ainsi de suite. Pour l’éternité ?

Cette fois-ci, il semble que le parti d’extrême droite ait de réelles difficultés à obtenir les parrainages requis. Ce qui était une gentille petite comédie repétée à chaque fin de mandat prend soudain des airs de tragédie. Au point que certains se réjouissent de voir Marine Le Pen dans l’impossibilité de se présenter.

Comme dirait Dupont-Aignan (dont je ne partage pas les convictions mais j’admire le courage), debout la République ! On sait très bien pourquoi Marine Le Pen rame à avoir les 500 autographes. Chaque maire, ou chaque élu pouvant parrainer subit tout simplement les pressions de l’appareil du parti auquel il est affilié (pour certains plus ou moins). Chaque collectivité (canton, département, région) dispose de dotations à distribuer selon certains projets. Si de grandes villes n’ont que faire de ces subsides, cela peut en revanche représenter 10 voire 20% du budget d’une petite commune  ou village. Et comme le parrainage n’est pas anonyme… Vous imaginez très bien la scène : parrainez bien et vous serez récompensé, parrainez mal et c’est ceinture pendant une mandature. Quand on veut être réelu au (petit) niveau local, se priver de dotations, c’est ballot…

Pour en revenir au plan national, UMP et PS n’ont qu’une seule idée du FN : comment en tirer le maximum de voix pour l’un, comment affaiblir l’adversaire pour l’autre. Ce serait peut-être « bien joué » si c’était un sport, malheureusement il s’agit d’un des plus grands moments de notre démocratie qui doit permettre à toutes et à tous, fut-il honnis ou méprisé, d’être représenté dans le débat.

Bayrou ne propose pas de répartir les parrainages mais d’en discuter : c’est le principe même de la démocratie. Il n’y a que les media pour interpréter à leur manière ce qu’a pourtant clairement expliqué hier soir et ce matin François Bayrou. Quand dans un pays tel que le nôtre, le pluralisme est à ce point mis en danger, cela devient l’affaire de tous les partis et pas d’un seul.

Quand j’entends Valls ce matin réagir en disant que Bayrou propose « une arrière boutique pour distribuer les parrainages », c’est la mauvaise foi qui se fout de l’hôpital de l’hypocrisie. Le PS a bien signé un odieux accord avec Europe Ecologie Les Verts à l’issue des primaires socialistes, c’est-y pas de la bonne arrière boutique ça ma bonne dame ? Et si c’était à Eva Joly que manquaient les fameuses 500 signatures, vous ne croyez pas qu’on crierait au scandale national au PS ?

Et si on pensait à la partie de la population qui prévoit de voter pour le FN ? Certes, je suis persuadé qu’ils se trompent, qu’ils l’envisagent pour de mauvaises raisons, mais j’ai envie de débattre publiquement avec eux, dans les règles du jeu. Pour les battre à la loyale, et pas par un forfait monté de toutes pièces par deux appareils qui se disputent le pouvoir depuis 30 ou 40 ans et qui nous ont menés dans la situation économique, sociale et environnementale dans laquelle nous nous trouvons.

Alors est-ce faire le jeu du Front National que de permettre à chaque force politique de pouvoir présenter son projet ?

Ou est-ce tout simplement faire le jeu de la démocratie ?

 

Demain est un autre jour.

 

 

 

Puisqu’il est encore temps … je vous présente tous mes voeux personnels pour 2012. Surtout des voeux d’épanouissement dans vos vies, vos actions, vos familles. Je vous souhaite d’avoir ce sentiment si fort d’avoir participé à quelque chose de plus grand, qui nous dépasse, et qui apporte aux autres plus qu’on aurait imaginé. A tous les niveaux, famille, association, dans votre travail. Il n’est pas de meilleur épanouissement que celui d’avoir réussi à se mettre au service des autres.

Collectivement, je souhaite que 2012 soit une année qui compte, et non pas, comme ce fut le cas auparavant, une année comme les autres.

Face à la dette de notre pays, à ses multiples déficits, à son commerce extérieur, terrible hémorragie d’emplois comme l’attestent les récents chiffres, face à un monde de plus en plus intransigeant, je souhaite que nous prenions tous conscience de l’enjeu de l’éléction qui s’approche.

Les solutions, les mesures qui ont été discutées, proposées, et souvent galvaudées au cours des dernières décennies ne peuvent pas nous sortir de la situation actuelle aujourd’hui. Ce dont notre pays a besoin va au delà des mesures, au delà du catalogue de remèdes à financer.

Nous avons besoin de changer notre façon de voir et de faire la politique. Nous avons besoin de créer, au moins une fois, une majorité nouvelle. Nous avons besoin d’être tous acteurs de notre vie collective, de notre destin en tant que nation. Et cela passe nécessairement par un renouvellement sans précédent de la classe politique française.

La notion de gouvernement d’union nationale est une expression un peu pompeuse pour désigner quelque chose de simple et raisonnable. Il s’agit de confier la réflexion et l’action de notre pays à des personnes nouvelles, compétentes dans leur domaine, sans parti pris ni doctrine pré-établis. Il s’agit pour chacun d’entre nous de dire que notre voix compte, et que la gouvernance de notre pays n’est pas une tâche si compliquée ou si peu attirante qu’on doive la laisser à des professionnels de la politique.

Les professionnels de la politique ont échoué. Ils nous ont menés là où nous nous trouvons. A des niveaux de chômage record, à une fragilisation extrême de nos PME, à un endettement vertigineux dont il est difficile de mesurer intuitivement le niveau abyssal. Mais surtout, à un tel niveau de désintéressement de la politique par le peuple, qu’il leur assure une constante ré-éléction. Ce dernier point n’est pas le moins important, car lorsque seulement 25% de la population entière d’un pays élit en définitive son dirigeant principal, et quand ce dirigeant est issu de deux camps s’affrontant perpetuellement , faisant et défaisant ce qu’a fait le précédent, comment peut-ont espérer raisonnablement progresser et améliorer la situation ?

On m’a souvent dit que la Veme République ne pouvait fonctionner que par le bi-partisme. Je n’en crois rien. Ce qui m’interesse c’est moins ce pour quoi ont été faites les choses, que ce qu’elle peuvent faire en réalité. La Veme République exige une  majorité au parlement et au sénat. Soit. Et au nom de quoi cette majorité devrait-elle être issue d’un bloc parmi deux ?

Si pour certains le changement c’est maintenant, alors autant obtenir le véritable changement. Celui d’une majorité nouvelle, issue non seulement de personnes politiques mais aussi de personne comme on dit de la société civile, d’experts dans les domaines économiques, sociologiques, écologiques, de l’éducation, de la science et de la recherche, de la sécurité. Cela a été essayé auparavant ? Pas avec assez de conviction, ou bien à des postes vitrines, « pour faire comme ».

Quel mal, quel problème y-a-t-il à aller chercher dans notre pays et dans tous les domaines des personnes qui ne sont pas des politiciens depuis des décennies pour s’occuper de la France ? Sans dénigrer l’engagement de longue date d’hommes et de femmes politiques, dont les plus nombreux ne sont pas dans les media mais sur le terrain, n’est-il pas envisageable d’avoir un gouvernement doublement expérimenté à la fois dans le domaine politique au sens propre et dans les différents domaines à gouverner ? Cela paraît-il si fou, à l’heure où ce qui l’est véritablement c’est notre dérive ?

La France, pays des Lumières, pays des droits de l’homme, modèle dans l’Histoire de tant de progrès, la France ne peut-elle pas une fois encore montrer une nouvelle voie ? Celle qui dépasse les clivages habituels pour unir son peuple dans une volonté commune de s’en sortir.

Le gouvernement actuel n’a que très tardivement pris la mesure de notre situation, et improvisé des mesures d’austérité pour tenter de créer l’illusion qu’il a bien géré la crise.
Celui qui nous est présenté comme l’alternative la plus crédible dans les sondages a récement affiché un train de mesures qui s’il n’est pas dénué de tout avantage (la volonté de justice fiscale en est un)  a le terrible défaut de n’être pas réalisable. La lucidité, c’est d’être lucide jusqu’au bout et non pas d’annoncer qu’on ne pourra pas tout faire, pour proposer ensuite de tout faire !

Ce dont nous avons collectivement besoin c’est d’un changement radical de méthode, de façon de penser, d’une véritable obsession du produire en France pour retrouver la seule solution à notre crise : recréer des emplois chez nous. Et cela ne se fera pas sans que notre éducation retrouve une qualité telle qu’on abandonne pas des enfants ne sachant pas lire, des étudiants avec des diplômes vides de sens ou sans possibilité réelle d’un emploi.

Ca passe par une vaste consultation, un immense débat d’enjeu national avec tous les concernés, secteur par secteur. Un vrai débat où la décision n’est pas prise à l’avance par celui qui le propose, au nom de telle ou telle idéologie ou pour flatter telle catégorie d’électeurs. A celles et ceux qui réclament du concret, de l’action, tout de suite, maintenant, je leur réponds clairement que ce n’est pas la bonne méthode. Que la navigation à vue nous a montré ses limites.

Dans notre état d’urgence nous avons encore le temps, certes compté, de nous poser les bonnes questions, de nous fixer des objectifs et de trouver ensemble les moyens pour les atteindre. Cela passera notamment par aborder, sans tabou, sans préjugé et sans procès d’intention, la question du droit du travail en France. Sujet qui dès qu’il est abordé provoque la foudre des syndicats y voyant là l’occasion de détruire la condition salariale. Il faudra avoir un autre type de comportement car à force de mettre les partenaires sociaux autour de tables rondes pour justement tourner en rond, on a certainement oublié de trouver le chemin, qui existe, afin de trouver l’intérêt commun entre celui qui emploi et celui qui est employé. Pour que chacun y trouve son compte.

Il faudra aussi remettre en cause l’orthodoxie de la sainte Education Nationale qui exige la même façon d’instruire partout et pour tout le monde, en changeant cette même façon pratiquement tous les deux ans ! Nos professeurs ont du talent, ils ont des idées, des méthodes, des astuces pour adapter la transmission du savoir à ceux qui doivent le recevoir. Ce n’est pas qu’une question de moyens, une questions de gros sous. C’est une question de faire différemment et cette question mérite d’être posée.

Il faudra enfin revoir le contrat entre nos élus et les citoyens :  le non cumul voire un nombre de mandats limités, l’indépendance de la Justice dans les affaires (qui ne coûte pas un sou au pays, il suffit de laisser faire la justice !), le pluralisme à l’assemblée et dans les différentes collectivités. Tous ces points sonnent comme des évidences et sont pourtant les Arlésiennes de notre vie publique depuis des années.

Nous avons réellement le pouvoir de changer cela. Ce pouvoir nous ne l’avons que tous les 5 ans. Et de 5 ans en 5 ans, les choses ne se sont pas améliorées jusqu’à présent.

Mon souhait pour 2012, c’est que chacun y pense. Résolument.

Bonne année 2012.

 

Demain est un autre jour.

 

 

 

Voilà qu’a ressurgi, brutalement, le débat sur la TVA sociale.

Sauf que cette fois, il reste pratiquement 100 jours avant vous savez quoi et que ça sent le passage en force à plein nez ? Alors ?

Volonté de faire parler d’autre chose que de Karachi ? Envie de l’UMP de mettre le nez des Socialistes dans le domaine économique où le mot « dépense publique » fait office d’épouvantail  ?

Bon… au moins on parle de concret,  de projet. A voir si ça resistera longtemps à l’affaire du « sale mec » ou toute autre polémique à durée de vie limitée mais au fort pouvoir de diversion…

Toujours est-il que l’objectif de cette TVA dite « sociale » est d’augmenter la TVA afin de permettre un allégement des charges pesant sur le coût du travail. Dit comme ça, ça paraît être une bonne idée, ça paraît innovant, on dirait du protectionnisme malin et acceptable mais … ça ne marchera pas.

Pour avoir dirigé pendant 7 ans une PME d’une quinzaine de salariés, je peux vous affirmer que ça ne fonctionnera pas. Gagner une poignée de pourcent d’allègement sur les charges patronales et salariales relèvera du saupoudrage. Ce sera quasiment imperceptible. Ce qui le sera beaucoup moins, c’est l’impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs français, déjà pietiné par la crise, par le chômage, par les augmentations de ce début d’année et autres.

Cela fait des années que la droite ou la gauche pratiquent une politique d’allègement des charges, de contrats aidés ceci, de machins allégés cela. Or voyons le résultat : toujours plus de chômage, toujours plus de déficit commercial et la compétitivité de nos entreprises en berne.

En Allemagne, la moyenne de salariés dans les PME est plus elevée qu’en France (autour de 80 salariés en moyenne par PME outre Rhin pour 20-25 en France). Ce chiffre explique en partie la mise en pratique de cette mesure chez nos voisins et son succès. Quant à sa transposition et son succès chez nous…

Une mesure proposée en 2007 par François Bayrou avait été jugée efficace par un cabinet d’économistes indépendants : les fameux 2 emplois sans charges pendant 5 ans. J’espère qu’une mesure de ce genre sera proposée à nouveau en 2012 car tout doit être fait pour que les PME, qui peinent en plus à obtenir du crédit pour se développer, puissent au moins embaucher plus facilement.

On sent intuitivement que dans le paysage français, le plombier, le coiffeur, le garagiste, l’artisan ne sont pas loin de pouvoir embaucher une ou deux personnes supplémentaires. Parfois, ils y renoncent par peur du coût salarial, par les barrières à la fois psychologiques et économiques que représentent le licenciement. Et sans bras supplémentaires, impossible d’accepter un nouveau marché, une nouvelle affaire, impossible de se développer. On en reste à son étage en regardant dubitativement l’étage supérieur en se disant qu’il est hors de portée.

Ce qu’il faut c’est aider l’emploi, aider le mécanisme qui fait que l’on peut embaucher. A l’époque dans mon studio j’avais pu embaucher 3 personnes supplémentaires grâce au contrat CNE (nouvelle embauche). Pas par idéologie de droite. Pas pour le plaisir de pouvoir me « débarrasser » des salariés plus facilement.

Mais parce que cela permettait de répondre à de nouveaux clients, en étant serein au niveau de l’embauche. Sans mettre en jeu toute l’entreprise et les autres emplois qu’elle comptait, nous avons alors pu développer un peu plus notre activité, à notre rythme, sans trop de craintes.

Libérons vraiment l’emploi. Levons les barrières qui sont un frein à l’embauche. Travaillons vraiment ces sujets, des dizaines de milliers d’entreprises attendent vraiment cela. Sans renier le minimum social qu’il faut garantir à chaque salarié.

Il sera intéressant de voir quelles propositions voire quelles contre propositions seront présentées lors du prochain sommet social.

Si seule la TVA sociale est présentée pour améliorer la compétitivité des entreprises et l’emploi, je crains que nous ne courrions à un nouvel echec. Et chaque nouvel echec désormais sera payé au prix fort.

 

Demain est un autre jour.

 

 

 

 

 

 

 

Le Conseil National qui s’est déroulé le samedi 26 novembre dernier fut l’occasion pour les conseillers nationaux MoDem d’approuver la candidature de François Bayrou à l’élection présidentielle, non pas seulement candidat d’un ou de partis, mais candidat pour une majorité centrale.

A l’heure où un sondage exprime que nos concitoyens sont à 82% démoralisés voire résignés par la situation dans laquelle ils se trouvent, le défi auquel doit faire face la France est selon le président du MoDem « le plus important depuis celui qu’a trouvé le général de Gaulle au sortir de la 2eme guerre ». Or, à efforts exceptionnels, il faut des réponses politiques exceptionnelles.

L’alternance classique voulu par le Parti Socialiste ne pourra pas fonctionner. Ce simple principe de vase communiquant ne pourra apporter les réponses dont le pays a besoin. Le programme présenté à ce jour par le PS et l’accord signé à la va vite avec Europe Ecologie ne nous semble pas à la hauteur des enjeux. La présidentielle doit être l’occasion de présenter une vision sincère et cohérente pour le pays, pas de négocier sur l’essentiel de ce que l’on croit.

Après l’intervention de François Bayrou sur TF1 jeudi soir dernier qui a rassemblé plus d’un million de téléspectateurs supplémentaires que celle de Martine Aubry, il est de la responsabilité du MoDem d’afficher une équipe de campagne soudée et cohérente, de présenter un Agenda 2012-2020 précis et courageux pour redonner à la France l’élan nécessaire dans les domaines qui lui permettront de dépasser la crise actuelle : produire en France, instruire convenablement, construire une démocratie exemplaire.

Pour cela, le MoDem enregistre les soutiens ou le retour de personnalités politiques de tous horizons, qui se reconnaissent dans la volonté d’un effort collectif et non partisan, dans un esprit d’union nationale. Le MoDem a prouvé qu’il était possible d’être au centre de la politique française de manière indépendante, brisant l’idée d’un centre inféodé à une partie de la droite. Comment en effet pouvoir espérer apporter quelque chose à un projet politique national d’envergure en étant dépendant ou en souhaitant la victoire d’un autre parti ? C’est en toute transparence et sans rien renier de ce qu’est le MoDem que nous pourrons apparaître légitimes, crédibles et surtout rassembleurs de toutes celles et ceux qui veulent un véritable changement.

Les interrogations européennes sont également très fortes dans un contexte où l’affichage maladroit d’un couple franco-allemand décidant de tout est contraire à la philosophie de l’Europe. Mario Monti, le nouveau président du conseil italien n’a pas manqué de le rappeler. L’Europe est devenu un labyrinthe institutionnel que plus personne ne comprend, y compris les plus éclairés. La plupart des responsables européens ont été choisis pour ne pas faire d’ombre explique François Bayrou, il ne faut donc pas s’étonner qu’ils aient si peu de prise sur les difficultés que traverse l’Euro. Alors qu’il fallait bâtir une place forte, commune, où aurait régné la confiance pour régler les problèmes de dettes souveraine, nous avons laissé les banques et même une autre puissance économique, la Chine, intervenir dans nos affaires européennes. François Bayrou assure que ça n’aurait jamais été la position de la France s’il avait été en charge.

Nous avons une grande responsabilité pour 2012. Celle de nous faire entendre des français dans des conditions que François Bayrou estime comme plus favorable qu’en 2007. Nicolas Sarkozy jouissait d’une image énergique. Aujourd’hui, aucun des domaines dans lesquels il avait promis le changement ne s’est amélioré. Ségolène Royal bénéficiait d’une certaine aura, qui a été dilapidée au lendemain de l’élection de 2007.

Le comportement des observateurs a changé vis à vis du centre indépendant que nous représentons. Le fait d’avoir été les premiers à alerter sur les problèmes de dette nationale nous place aujourd’hui dans une position de crédibilité.

Aujourd’hui, le MoDem présentera son équipe de campagne, son calendrier et la méthode qui sera mise en place pour l’élaboration du projet qui sera porté par François Bayrou.

Le projet non pas d’un parti, ni de partis, mais un projet central, capable de fédérer les citoyens autours de nos trois grandes priorités. Car la France ne pourra pas être gouvernée, être profondément changée à 50 contre 50.

Nous aurons l’occasion de proposer d’aller au delà de cela, fort de notre indépendance et confiant d’avoir eu raison depuis ces dernières années.

 

Demain est un autre jour.

 

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